Stone Junction - Jim Dodge



Roman publié en 1990 en version originale, il le fut en France en 2008 par la maison d’édition Le Cherche Midi. Il fut réédité par la maison d’édition Super 8 en octobre 2017. Avec 720 pages au compteur, il peut être dit de lui que c’est un beau bébé mais le parcours de ses pages peut être lui qualifié de fluide.

L’AUTEUR

Jim Dodge est un poète et romancier américain né en 1945. Il entreprend des études de gestion des lieux de pêches, puis, se ravisant, il se lancera dans des études de journalisme. Il décrochera par la suite un master en poésie.
Jim Dodge vivra pendant 15 ans dans une communauté autonome en Californie. Au cours de ces années-là, il peaufinera son écriture et effectuera différents métiers utiles à sa communauté.
Il publiera trois romans : L’Oiseau canadèche en 1983, Not fade away en 1987 et Stone Junction en 1990, ainsi qu’un recueil de poésie.
Il dirige depuis 1995 le programme d’écriture créative à l’université d’Humbolt State en Californie.

LE LIVRE

Daniel Pearse et sa mère travaillent pour l’AMO, une société secrète composée de magiciens, alchimistes et hors la loi en tout genre. Après la mort de sa mère dans une explosion, Daniel se retrouve accueilli dans l’organisation et sera formé à différents arts tels que la méditation, le craquage de coffres-forts ou l’art du poker. Tout ces savoirs divers l’amèneront à rechercher l’assassin de sa mère mais aussi à dérober un diamant exceptionnel, placé sous la garde du gouvernement.

LA CHRONIQUE

Ce roman est un diamant pur, aux multiples facettes. Tour à tour roman initiatique, roman de cambriolage, roman un poil métaphysique et road trip à travers les États-Unis, il nous fait voyager d’un bout à l’autre du pays.

Contrairement à ce que laisse penser la quatrième de couverture, on découvre non pas un Daniel Pearse enfant ou adolescent mais un Daniel nouveau né au début du roman. Pour ainsi dire, on découvre en premier Annalee, sa mère, lorsqu’elle est enceinte de lui.  Cela nous permet de nous attacher à eux deux mais aussi de suivre le parcours du héros depuis sa plus tendre enfance. Ainsi, on peut découvrir le mode de vie du héros enfant, qui le conditionnera pour son amour de la liberté par la suite.
J’ai pu aussi m’attacher à d’autres personnages au fil des pages, je pense notamment à un personnage plein de profondeur et complexe, l’insaisissable Volta, mentor du héros.

Ce roman offre aux lecteurs un voyage à travers tout le pays au gré des différents enseignements reçus par le héros, dans le but d’accomplir sa « quête ».

Cet ouvrage est une ode à la liberté : lors de sa lecture, j’ai pu sentir sur mon visage le souffle de l’Aventure avec un grand A. La lecture de ce roman fut une véritable plongée dans la contre-culture américaine, plongée que je recommande à tous les amateurs du genre et surtout de romans d’aventure.

L’EXTRAIT

« AMO est l’acronyme de Alliance et Magiciens et Outlaws […]  l’AMO est une alliance historique de criminels, d’inadaptés, d’anarchistes, de shamans, de mystique de la terre, de romanichels, de magiciens, de scientifiques fêlés, de rêveurs et autres individus sociologiquement marginaux. »




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