Légendes d’automne – Jim Harrison




Légendes d’automne, recueil de nouvelles, est reconnu comme une œuvre majeure de Jim Harrison au même titre que certains de ses romans.


L’AUTEUR
Jim Harrison, de son vrai nom James Harrison, est un écrivain américain né en décembre 1937 dans le Michigan et décédé en mars 2016 en Arizona. Il est l’auteur de nombreux romans, de nouvelles et de poèmes. Plusieurs de ses écrits ont notamment été adaptés en longs-métrages, il travailla aussi dans le cinéma comme scénariste. Ses œuvres sont traduites dans plus de 23 langues.




LE LIVRE

Vengeance : Laissé pour mort dans le désert, Cochran ancien militaire, part à la recherche de sa maîtresse et planifie sa vengeance envers le mari de cette dernière.

L’homme qui abandonna son nom : Nordstrom, quarantenaire, se remémore sa rencontre avec sa femme Laura et différentes parties de son passé en recherchant un « sens » à sa vie, une nouvelle direction.

Légendes d’automne : En 1914, les trois frères Ludlow du Michigan s’engagent dans l’armée comme volontaires pour aller combattre en France lors de la Première Guerre Mondiale. L’épopée de cette famille ne fait que commencer.



LA CHRONIQUE

Ayant lu et apprécié une nouvelle de l’auteur intitulée L’affaire des bouddhas hurleurs, je me suis procuré ce recueil de nouvelles. Je n’ai pas été déçu.


Les trois nouvelles composant ce recueil sont écrites avec justesse et maîtrise. L’écriture de l’auteur nous permet de rentrer dans le récit immédiatement.

Ces récits sont forts et captivants.

La première nouvelle, intitulée Vengeance, est un récit de vengeance (comme son nom l’indique). On y suit donc la quête vengeresse de Cochran, ancien marine laissé pour mort après avoir entamé une liaison avec la femme d’un riche homme d’affaires mexicain.
Même s’il s’agit d’une histoire de vengeance, ils nous est exposé à travers les mots et les lignes l’amour que se porte Cochran et Miryea. Des flash backs viennent étayer cela.
L’auteur nous expose aussi le point de vue du mari trompé, sa colère ainsi que ses états d’âme, ce qui donne de la profondeur au récit, et enlève une part de manichéisme qu’il y aurait pu avoir.
A mon sens, cette nouvelle ressemble à une transposition de tragédie grecque sur le continent américain, notamment aux États-Unis mais surtout au Mexique.

L’homme qui abandonna son nom, la deuxième nouvelle du recueil, aborde la vie d’un quarantenaire, Nordstrom. Au fil du récit et des différents flash backs sur son passé, on ne peut que s’identifier à lui. On suit ses pérégrinations dans la vie, de ses danses en solitaire jusqu’à son amour pour la cuisine et sa famille. Cette nouvelle est rafraîchissante et montre que le bonheur ne se fait pas grâce à l‘argent mais surtout par l’épanouissement personnel.


Légendes d’automne, la nouvelle clôturant ce recueil, est à mon goût la plus développée.
On y suit durant une grosse partie du XXème siècle les différents personnages composant la famille Ludlow ainsi que leur entourage. Cette nouvelle est une ode à la nature et à la liberté. On découvre le Michigan, plusieurs pays de l’Europe mais aussi les eaux du monde entier, en suivant Tristan Ludlow, dans son parcours épris de liberté.

Ce recueil de nouvelles constitue pour l’instant, une de mes lectures préférées de 2018 voire même la meilleure. Je vais m’empresser de continuer les œuvres du grand Jim Harrison.



Pour continuer
Deux de ses nouvelles ont été adaptées au cinéma.
Vengeance est devenu le film Revenge en 1990, réalisé par Tony Scott avec Kevin Costner dans le rôle de Cochran.
Légendes d’automne a été adapté en 1994 en un film portant le même nom. Il est réalisé par Edward Zwick et le rôle principal est campé par Brad Pitt.
Je n’ai pas eu l’occasion de voir ces longs-métrages au moment de l ‘écriture de cette chronique, lorsque ce sera fait, je viendrai faire un retour sur ces visionnages.

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