Bénis soient les enfants et les bêtes - Glendon Swarthout
Ce roman était dans ma Pal depuis
quelques temps quand je me suis dit que j’allais le lire. En effet,
en pleine période de révisions, je cherchais un roman « court »
et non un pavé. Le nombre de pages n’est peut-être pas élevé,
mais croyez-moi que ce roman est une perle, marquant votre esprit
L’AUTEUR
Glendon
Swarthout est un auteur américain né le 8 avril 1918 et mort le 23
septembre 1992. Il est l’auteur de différents romans policiers ou
western, notamment Le tireur ou
bien The Homesman.
Bon nombre de ses romans furent adaptés au cinéma.
LE LIVRE
Six
garçons se rencontrent dans un camp d’été en Arizona. Leurs
riches parents les y ont envoyés pour qu’ils « s’endurcissent »,
qu’ils deviennent des « hommes » en simulant le mode de
vie des cowboys. Rejetés de toutes les autres équipes, ils se
trouveront et se regrouperont dans le même cabanon. Ils formeront le
groupe des « Pisseux ». Voulant prouver leur courage,
ils partent une nuit pour accomplir un acte de bravoure, montrant au
monde entier leur valeur.
LA CHRONIQUE
Je
me répète un peu, mais la valeur d’un roman ne se mesure pas au
nombre de pages. Il ne
fait
que 176 pages, mais ce fut un réel plaisir de lecture.
On
y suit donc 6 adolescents âgés de 12 à 16 ans. On y retrouve un
leader incontesté, deux frères ne pouvant supporter leur présence,
un jeune voleur de voiture, le fils d’un humoriste juif….
Ces
enfants, en plus d’avoir des parents fortunés, possèdent tous une
tare : un qui suce son pouce, un fasciné par la guerre du
Vietnam, un atteint d’énurésie (mot scientifique pour le « pipi
au lit », ça fait plus classe)…
Le
passé ainsi que le vécu de ces jeunes héros nous sont dévoilés
au cours de différents flash-back inclus au fil des récits en
italique. Cela nous permet de mieux nous attacher aux personnages et
de mieux saisir leur psychologie.
Un
des autres points forts de ce roman est le mystère encadrant ce
fameux acte de bravoure. En effet, on nous parle d’un évènement
traumatisant s’étant passé dans la journée mais on ne saura la
nature de celui-ci que bien des pages après. Une tension dramatique
s’impose au fur à mesure des lignes. On s’interroge sur cette
journée et donc aussi sur ce qui va se passer cette nuit-là.
Ce
suspens nous oblige à continuer la lecture, à ne pas lâcher ce
roman.
La
question de la différence est aussi abordée dans cette œuvre. Les
jeunes héros de ce livre sont des marginaux aux yeux des autres
enfants, ce qui ne les empêchera pas d’accomplir une véritable
épopée. Malgré leur statut de looser, ils deviennent de véritables
héros par leurs actes.
Ces
moments passés avec ces six gredins ont été dépaysants. Ce livre
m’a permis de me retrouver dans une virée en Arizona, en compagnie
de six charmants jeunes hommes, le tout dans les années 70. Je
recommande donc vivement la lecture de cette œuvre.
L’EXTRAIT
« Ensuite
le directeur appela le représentant de l’équipe perdante. Cotton
sortit du rang et il reçut pour prix un grand pot de chambre blanc.
Selon la coutume du camp, le directeur annonça que l’équipe la
plus mauvaise, ayant récolté un nombre de points insuffisant, ne
serait pas honorée d’un nom indien. A la place, afin de stimuler
son courage et son avancement sur l’échelle des points, elle était
traditionnellement nommée « les Pisseux ». »
Pour
continuer avec
Le
« périple » d’enfants est un thème récurrent dans la
littérature, notamment la littérature américaine. A la lecture de
ce roman, il m’est venu à l’esprit la nouvelle Le
corps de Stephen KING,
nouvelle que l’on retrouve dans le recueil Différentes
Saisons. Elle fut adaptée en
film sous le titre de Stand by
me. On y suit quatre garçons
partant à la recherche d’un corps à 10 km de Castle Rock,
traversant une forêt.
Bénis
soient les dieux et les bêtes
a été adapté en film par Stanley Kramer en 1971 sous le titre
Bless
the Beasts and Children.
Tu me donnes furieusement envie de lire "Le corps" de Stephen King. J'avais adoré "Stand by me" et j'ignorais que le film était tiré d'une nouvelle.
RépondreSupprimerJe suis ravie que le roman de Swarthout t'ait plu. Je suis une de ses plus fervente admiratrice. J'ai tout lu et chaque roman a sa propre saveur. "Homesman", "Le tireur" et celui-ci sont tous plus délectables les uns que les autres. J'espère que tu poursuivras!
La nouvelle "Le corps" de Stephen King est vraiment bien, tu ne regretteras pas sa lecture. Dans le même recueil, il y a la nouvelle dont est tirée le film "Les évadés" ! Je te la recommande aussi !
SupprimerAvant de lire ce livre, je ne savais pas que le film "The Homesman" était tiré d'un roman ! Je pense le lire en effet !
Mais ma Pal est assez étoffée pour cet été ahaha. J'attends mes vacances pour bien l'entamer !