La Saison des feux - Celeste NG
J’avais envie de découvrir
Celeste Ng depuis un moment. N’entendant que du bien de son dernier né, j’ai
profité du partenariat lancé par les éditions Sonatine et Léa du Picabo River
Book Club pour me lancer. Malheureusement, pas de coup de cœur pour moi mais plutôt
une déception. A trop vouloir placer d’espoir dans un roman, on s’y mord les
doigts.
L’AUTRICE
Celeste Ng est une autrice américaine née dans les années 1980 à Pittsburgh, en Pennsylvanie. Après des études littéraires, elle publie son premier livre Tout ce qu'on ne s'est jamais dit en 2014. La Saison des feux est son second roman, traduit par Fabrice Pointeau.
LE LIVRE
Shaker Heights est une ville
de banlieue chic et riche de Cleveland. Tout est tranquille et bien lisse. Mais
dans les relations de voisinage, rien n’est jamais paisible. A l’arrivée de Mia
Warren et de sa fille, une famille bohème, le voisinage connaîtra quelques
rebondissements qui mettront mal cette tranquillité et les faux-semblants qui
peuplent les habitants.
LA CHRONIQUE
Quand il me faut deux semaines
pour venir à bout d’un roman de 300 pages, ce n’est jamais bon signe.
L’exception n’a ici pas confirmé la règle. Si je devais résumer le livre en un
mot ce serait malheureusement par celui d’ennuyant…
Je m’explique. Je pensais lire
un thriller psychologique ; à la place, je me suis retrouvée avec une
sorte de Desperate Housewifes où le destin de trois familles s’entrecroisent.
Il y a Mia et sa fille Pearl, leurs propriétaires et leurs enfants et cette famille
qui cherche à adopter une petite fille d’origine chinoise.
Et c’est long et si peu
intéressant. Sauf si on aime les ragots à trois francs six sous et les
histoires de famille pas si alléchantes que ça. Il n’y a pas beaucoup de
surprise, tout reposant sur l’identité, qu’elle soit dissimulée (dans le cas de
Mia) ou niée (pour la petite-fille chinoise adoptée).
Alors oui, merci Celeste Ng de
faire la part belle aux femmes dans ce roman, c’est ce que j’ai préféré. Toutes
sont différentes et même si leurs motivations m’ont parfois ennuyé, elles ont
chacune des traits distinctifs qui les ancrent dans le récit.
J’ai l’impression que beaucoup
de thèmes ont été abordés : les premiers amours, l’avortement, la négation
de l’identité, l’art… Tout cela fait trop d’histoires à suivre en parallèle
sans que celles-ci soient approfondies. C’est bien dommage que les passages sur
les photos de Mia et ses études d’art aient été si vite expédiés, ce sont les
plus passionnants. Celeste Ng a si bien décrit les œuvres que j’aurais voulu
les voir en vrai.
Je voulais du drama et de
l’action et j’ai eu l’histoire d’une banlieue plan-plan pour laquelle le
moindre grain de différence fait resurgir regrets et rancune. Je saurais pour
la prochaine fois que Cesleste Ng s’illustre davantage dans le récit d’un
moment de vie que dans le suspense mis en place par un Gillian Flynn. Mauvais
timing !
L’EXTRAIT
« Souviens-toi,
avait dit Mia, parfois, il faut tout brûler et recommencer. Après avoir brûlé,
le sol est plus riche, et la végétation peut repousser. Les gens sont pareils.
Ils repartent de zéro. Ils trouvent un moyen. »
Merci aux éditions Sonatine et au Picabo River Book Club pour cette découverte !
Deux semaines pour en venir à bout? C'est tout dire...
RépondreSupprimerJ'ai lu son premier roman et ça m'a amplement suffit!
Aucune commune mesure, je trouve, avec Gillian Flynn, dont j'adore les premiers thrillers.
Ah oui aucune commune mesure ! Les Lieux Sombres quel livre !
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