Chroniques en bref #1


Le mois de juillet a été synonyme de vacances, à lire sur le transat au bord de la piscine. J’ai enchaîné les lectures comme cela ne m’était pas arrivé depuis longtemps. Voici un résumé d’une partie de ce mois de lecture avec de la science-fiction et du roman noir !

LE DECHRONOLOGUE – STEPHANE BEAUVERGER

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Si la science-fiction vous tente et que vous voulez découvrir ce genre, ne choisissez surtout pas Le Déchronologue ! La qualité et la richesse du texte sont indéniables mais la chronologie narrative mise en place par Stéphane Beauverger m’a parfois donné du fil à retordre.
Henri Villon est un pirate qui sillonne les mers des Caraïbes à la recherche des maravillosas, ces objets issus d’un autre temps qui font la richesse de qui en trouve. En parallèle de ce premier fil conducteur, on suit le capitaine à bord du Déchronologue, un vaisseau dont la particularité est que ses canons tirent du temps afin d’expulser de son époque les flottes venues d’un passé ou d’un futur lointain. Entre ces deux temporalités, on suit Henri Villon dans ses aventures et mésaventures.

L’auteur a choisi de raconter son histoire en mélangeant les entrées du journal d’Henri Villon. On commence en juin 1640 dans le premier chapitre, puis à 1646 dans le second, puis décembre 1640 dans le second etc. C’est au lecteur de remettre les chapitres dans l’ordre, pour la fluidité, on repassera.

Néanmoins, quelle formidable lecture ! Le style est incroyable, on se croirait dans un repaire de flibustiers à descendre du tord-boyaux. La construction du récit est intéressante bien que déconcertante au départ. Quant à l’histoire, un pur régal de complexité et d’imagination.

Pour les amateurs de SF qui n’ont pas peur de se creuses les méninges en lisant, foncez !


DELIVRANCE – JAMES DICKEY

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On ne compte plus les références à Délivrance dans la pop culture. Publié en 1970 et adapté en film en 1972, Délivrance est aujourd’hui culte.

Pour ceux qui, comme moi, ne connaissaient pas ce roman il y a encore quelques mois, Délivrance c’est l’histoire de quatre mecs de la ville qui partent s’encanailler sur une rivière des Appalaches. Ils feront la rencontre de personnes du coin, pas très accueillantes. Et le weekend sportif se transforme en enfer.

Délivrance a été une lecture marquante pour beaucoup. Pour moi, après avoir déjà lu une palanquée de romans noirs, les mésaventures de Ed, Lewis, Drew et Bobby m’ont paru un peu fades. Je retiens tout de même de très belles descriptions immersives des Appalaches.
Quant au style, je l’ai trouvé un peu lourd au départ puis je me suis habituée et ai davantage apprécié ma lecture. On ne peut pas dire que le roman est prévisible mais il m’a quand même manqué un je-ne-sais-quoi pour être véritablement surprise.

Une lecture en demi-teinte qui reste néanmoins en mémoire et qui me donnerait presque envie de faire du tir-à-l’arc ! Je regarderai le film sans aucun doute qui est, lui aussi me semble-t-il, culte.


LES LARMES NOIRES SUR LA TERRE – SANDRINE COLLETTE

Les larmes noires sur la terre par Collette

Deuxième Sandrine Collette que je lis, après Des Nœuds d’acier, Les larmes noires sur la terre est un roman noir qui se déroule d’un proche futur.

Moe est une jeune tahitienne qui a été ramenée en France métropolitaine par un homme qui en fait son épouse. Mais celui-ci se lasse d’elle et Moe décide de partir avec son bébé. Mais Moe n’a pas d’argent et ne réussit pas à trouver du travail. Les services sociaux l’embarquent et là voilà parachutée dans un centre d’accueil qui tient plus du bidonville que du foyer.
Les conditions de vie sont exécrables mais la vie de Moe sera changée par sa rencontre avec ses cinq voisines.

Ce roman, comme tous ceux de l’autrice, est très dur à lire. La vie de Moe n’est qu’une succession de malheurs. Tout comme celle de ses voisines. Absolument rien ne leur est épargné.

La configuration du centre d’accueil fait froid dans le dos, on ne peut s’empêcher de s’imaginer qu’ils pourraient tout à fait exister aujourd’hui ou bien de faire un parallèle avec la jungle de Calais. Comment des êtres-humains peuvent-ils vivre dans de telles conditions ?  Comment peut-on les faire vivre dans de telles conditions ?

Les larmes noires sur la terre est donc un très bon cru de Sandrine Collette qui m’a insurgé et failli me faire tirer quelques larmes.


 Après ces quelques avis, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter un très bon mois d'août et de bonnes vacances !

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