Les Marécages - Joe R.Lansdale

A l’occasion des 20 ans de leur collection policier, les éditions Folio proposaient 20 romans à prix réduits. Les Marécages se trouvaient dedans et ce fut à cette occasion qu’il tomba entre mes mains.

L’AUTEUR

Joe R.Lansdale est un auteur américain né le 28 octobre 1951 au Texas. Dès l’âge de 9 ans, il commence à écrire, puis plus tard en attendant de vivre de l’écriture il pratiqua plusieurs métiers tels que chercheur d’or, plombier, charpentier…. Il est l’auteur de plus de 200 nouvelles ainsi que d’une dizaine de romans. Il est notamment le créateur de la série humoristique littéraire Hap Collins et Leonard Pine. Il reçut le prix Edgar-Allan Poe pour son roman Les Marécages en 2001.

LE LIVRE

En 1933, la Grande Dépression s’éternise et persiste au sein du Texas. Harry Collins et sa petite sœur trouvent dans les marécages le cadavre mutilé d’une femme noire. La panique prend possession du village. Lorsque le cadavre d’une femme blanche est découvert, les membres du Klan local lynchent un innocent, et le héros ainsi que son père le constable de la bourgade ne pourront rien y faire. Horrifié, le jeune Harry se lancera dans la recherche du vrai coupable, avec l’aide de sa sœur.

LA CHRONIQUE

Les Marécages fut une lecture fort intéressante.

Ce roman est une plongée dans une petite ville de l’East Texas, Marvel Creek, durant l’année 1933. Cette ville du Sud des États–Unis est empreinte de racisme et de ségrégation.

Le jeune héros Harry Collins, ainsi que son père le constable (officier de police faisant office de shériff) local vont essayer de retrouver le coupable de ces meurtres. Ils seront les témoins de l’indifférence quant au meurtre de la première femme retrouvée, étant donné sa couleur de peau. Lorsque le corps d’une femme blanche est retrouvé, les membres du Klan ainsi que les locaux vont lyncher un innocent dont le seul défaut sera d’être noir de peau. Le père et le fils ne pourront pas empêcher cela.

Le fait que l’on suive cette enquête du point de vue de Harry amène une certaine innocence. Il se pose beaucoup de questions au fil des pages, notamment sur la ségrégation, la vie adulte et les mœurs qui en découlent.

Quant à l’identité du tueur, ce ne fut pas une grande surprise, au cours de la lecture de nombreux soupçons m’étaient venus à l’esprit, mais ça n’a rien enlevé au plaisir de cette lecture. Le style d’écriture de l’auteur s’adapte donc à une narration du point de vue d’un enfant de 13 ans, ce qui permet une insertion d’autant plus efficace.

Je recommande ce roman, qui fut une belle découverte de cet été caniculaire.

Pour prolonger l’aventure…

Ce roman traite de la ségrégation raciale et le héros est amené à se poser différentes questions sur cela, ainsi que sur la notion de justice mai surtout sur la notion d’injustice. Au fil de la lecture, il m’a fait penser au roman de Harper Lee Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, dans lequel on retrouve un enfant étant amené à s’interroger sur la notion de ségrégation. S’agissant d’un de mes romans préférés, je ne peux que vous recommander sa lecture.