L'Homme feu - Joe Hill
Ayant
lu et apprécié Le Costume du mort l’année
précédente, lorsque j’ai su que L’Homme feu
sortait en poche je suis vite allé voir la date de parution. Peu de temps après, je me le suis procuré et l’ai littéralement
dévoré, voire même « consumé ».
L’AUTEUR
Joe
Hill est un auteur américain de fantastique et d’horreur né en
1972 dans le Maine. Il est par ailleurs un des deux fils de Stephen
King, qu’on ne présente plus. Il est l’auteur de quatre romans et
de plusieurs recueils de nouvelles, ainsi que d’un comics. Il
publia son premier roman sous le pseudonyme d Joe Hill afin de
pouvoir être publié sans l’aide de la notoriété paternelle. Ses
œuvres ont reçu différents prix, tel L’Homme Feu
prix Locus du meilleur roman
d’horreur 2017.
LE
LIVRE
Une
étrange épidémie parcourt le monde entier. Les individus
contaminés se retrouvent affublés de tatouages mordorés. Ces mêmes
marques entraînent des combustions instantanées sur leurs porteurs.
Harper, jeune infirmière, découvre sur sa peau ces stigmates peu de
temps après la découverte de sa grossesse. Son mari, un pervers
narcissique, prend la fuite. Des milices sillonnant le pays pour le
sauver des infectés, l’héroïne est secourue par un mystérieux
pompier, capable de maîtriser ses flammes intérieures. Elle
intégrera une communauté de « malades » et essaiera tant bien que mal à survivre dans ce nouveau monde.
LA
CHRONIQUE
Quand
on lit le synopsis du roman, on ne peut s’empêcher de penser au
Fléau de Stephen
King. En effet, il y a bien un basculement dans l’anarchie après
une épidémie là aussi. D’autres comparaisons entre ces deux
ouvrages (ou pavés) peuvent être faites, mais L’Homme Feu
possède tout de
même une identité propre.
Un
des points centraux de ce roman consiste en la maladie elle-même. Je
trouve cette idée d’infection entraînant une combustion
instantanée assez originale. Cela change des traditionnelles
épidémies créant des zombies ou bien décimant 99 % de la
population humaine.
Un
autre point fort de cet ouvrage consiste en l’absence de
manichéisme. Il n’y a pas de réelles distinctions entre les
méchants et les gentils. Je m’explique. Des gens mal intentionnés
se retrouvent aussi bien chez les infectés du camp de survivants que
chez le miliciens exterminant les « becs benzène »,
doux surnom accordé aux malades.
Les
personnages sont forts et assez divers. On retrouve quand même des
« figures » du genre post apocalyptique, notamment celle du patriarche de la communauté. On a des personnages bien
campés, celui de Nick par exemple jeune garçon sourd mais aussi
John le pompier anglais, toujours à faire une touche d’humour.
De nombreux thèmes sont retrouvés dans ce roman. Il y est question de
fanatisme à travers la figure d’un personnage, de la notion de
secte mais aussi d’exclusion et de différence, rappelant certains
côtés sombres de notre histoire. La différence n’est pas un
défaut mais bien une réelle qualité à travers ses lignes.
Pour
continuer avec
Le
genre post apocalyptique et un genre très répandu dans la
littérature : La Route, Je suis une légende…. Le
roman se rapprochant le plus de celui-ci est bien Le Fléau de
Stephen King. Plusieurs éléments se retrouvent dans ces deux
œuvres : l’épidémie, la présence d’un personnage sourd
au cœur du récit… Un parallèle peut aussi être fait avec Dôme
là aussi de Stephen King, par la notion de prise de pouvoir et
manipulation au sein d’une communauté.
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