Route 666 - Robert Zelazny

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En ce jour d’Halloween, pas question ici de sorcière, vampire ou autres créatures surnaturelles mais de road-trip en enfer. Route 666 de Robert Zelazny porte bien son nom. Que dire d’autre pour résumer ce livre sinon qu’il s’agit d’une traversée frénétique des États-Unis dévastés, agrémentée de rencontres avec des animaux et insectes aux proportions monstrueuses ?

L’AUTEUR

Robert Zelazny est un écrivain américain de romans fantastiques et de science-fiction. Il a reçu de nombreux prix pour ses écrits dont le prix Hugo et le prix Nebula. Sa série la plus connue est sans doute Le Cycle des Princes d’Ambre publiée entre 1970 et 1996. Route 666 (Damnation Alley en VO) est paru en 1969 pour la première fois et a été l’une des sources d’inspiration pour l’univers des films Mad Max.

LE LIVRE

Hell Tanner est un criminel qui sait à peu près tout conduire. Dans ces Etats-Unis post-apocalyptique où une peste fait rage sur la côte Est, Hell n’a pas d’autre choix que d’accepter une mission suicide pour laquelle il doit traverser son pays en ruine afin d’apporter le sérum permettant d’endiguer la maladie. La route 66 n’existe plus, bienvenue sur la route 666 où chauve-souris géantes et papillons surdimensionnées vous assaillent sur des lambeaux de routes impraticables.

LA CHRONIQUE

Sur la route 666, ça décoiffe. Hell Tanner prend la route aux côtés de deux autres voitures suréquipées pour face aux nouveaux dangers que l’apocalypse a créés. Il a une mission : livrer un sérum permettant de sauver ce qu’il reste de la population. 
Mais cette mission est dangereuse, quoi de mieux qu’un criminel sans peur pour la mener à bien. Tueur sans état d’âme, Hell Tanner porte bien son nom. 

La traversée est rocambolesque et si on ne s’ennuie pas à la lecture, il m’a manqué quelque chose pour vraiment apprécier. Le personnage d’Hell Tanner n’est pas vraiment attachant (en même temps, il n’est pas censé l’être…), certains passages se déroulant à sur la côte Est à Boston ne sont pas utiles et plutôt plombants. 
De plus, sans spoiler, la rencontre avec un personnage féminin m’a choqué par son incongruité. 

Le côté science-fiction est bien présent et a un petit pan désuet du fait de l’âge du texte. Finalement, les descriptions font penser à un décor en carton-pâte pas très crédible. 

En résumé, Route 666 est une bonne entrée en matière pour découvrir le post-apocalyptique mais reste un peu léger. 

L’EXTRAIT

« - Qu'est-ce que vous avez-vu ?
- Des chauves-souris aussi grandes que cette cuisine qui rôdent toujours de l'autre côté de Missus Hip. Et je sais qu'il y en a de plus grosses encore. Saint Louis en est infesté.
- Qu'est-ce que vous avez fait ?
- Je les ai abattues. Brûlées. Je leur ai foncés dessus.
- Et quoi d'autre ?
- Des lézards. Des maousses. En technicolor. Des bestiaux de la taille d'une grange. Des Dust Devils - des mégatornades qui ont aspiré l'une des bagnoles. Des montagnes aux sommets de flammes. D'énormes ronces qu'il a fallu cramer. J'ai traversé quelques tempêtes. Des plaines dont le sol ressemblait à du verre. J'ai essuyé un tremblement de terre. » 

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