Le Diable, tout le temps - Donald Ray Pollock
Lors
de la sortie en poche en 2014, ce roman m’avait tapé dans l’oeil.
Trouvé en début d’année chez un bouquiniste, je me suis décidé
à le lire début novembre, cet ouvrage correspondant bien à une
« lecture d’automne » pour moi. Ce fut un régal !
L’AUTEUR
Donald
Ray Pollock est un écrivain américain né le 23 décembre 1954. Il
a travaillé pendant plus de 30 ans dans une usine à papiers en tant
qu’ouvrier et conducteur de camions. A l’âge de 50 ans, il
décide de prendre des cours d’écriture créative à l’Université
d’État d’Ohio. En 2008, il publie Knockemstiff
son premier recueil de nouvelles. Il sera suivi par Le
Diable tout le temps en 2011 et
par Une mort qui en vaut la peine en
2016.
LE
LIVRE
Les destins se croisent et s’entrecroisent de 1945 à 1965, de l’Ohio à la Virginie Occidentale. Toute une galerie de personnages seront donc amenés à se rencontrer, un rescapé du Pacifique prêt à tout pour sa femme, un couple de tueurs parcourant le pays, un duo de prédicateurs fuyant la loi.
LA
CHRONIQUE
Cette lecture fut tout bonnement géniale. L’auteur entremêle les destins de personnages plus fêlés les uns que les autres.
On
y suit tour à tour plusieurs personnages sur une période allant de
1945 à 1965, des personnages abjects et dérangés mais on en
redemande. Il y a le couple qui tue les autostoppeurs qu’ils
prennent, le vétéran de la seconde guerre mondiale traumatisé prêt
à tout pour sauver sa femme avec son fils, un duo de prédicteurs
fous…
Ces
différents destins vont donc se croiser, se chevaucher avec de
sinistres conséquences pour certains.
L’écriture
de l’auteur nous immerge donc dans une ambiance glauque à souhait,
les protagonistes sont vils et cruels et le monde dans lequel ils
vivent n’est pas dénué de cruauté non plus. Malgré cette
noirceur omniprésente, il est impossible de lâcher ce roman, il a
su me saisir au col pour me « forcer » à continuer la
lecture, à me délecter des pérégrinations de ces protagonistes.
Ce
fut clairement une lecture forte qui m’a marqué et qui me
marquera, il me tarde de me plonger dans les autres écrit de
l’auteur.
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