Moi, ce que j'aime, c'est les monstres - Emil Ferris

Résultat de recherche d'images pour "moi ce que j'aime c'est les monstres"

A roman graphique exceptionnel, éditeur exceptionnel ! C’est peut-être la première fois que je le dis ici mais Monsieur Toussaint L’Ouverture est ma maison d’édition préférée. Alors, quand Moi, ce que j’aime, c’est les monstres d’Emil Ferris est sorti, il ne pouvait qu‘entrer dans ma bibliothèque.  

L’AUTRICE 

Emil Ferris est une illustratrice née en 1962. En 2002, elle se retrouve paralysée après une piqûre de moustique. Dévastée, elle ne peut plus tenir un stylo qu’autrement qu’en le scotchant à sa main. Décidée à prendre un nouveau départ, Emil Ferris s’inscrit à la Chicago Art Institute et commence la rédaction de Moi, ce que j’aime, c’est les monstres. 48 refus plus tard, Fantagraphics accepte de publier l’ouvrage qui se révèle être un succès.  

LE LIVRE 

Chicago, fin des années 1960. Karen Reyes est une petite-fille qui adore les fantômes, les vampires et tout autre monstre, qu’elle s’amuse à redessiner dans son journal. Le jour de la Saint-Valentin, Anka Silverberg, une de ses voisines, se suicide d’une balle dans le cœur. Mais Karen n’y croit pas et décide d’élucider ce mystère en endossant la panoplie d’un détective. Mêlant monstres, Allemagne nazie, le Chicago des années 60 et sexualité, Moi, ce que j’aime, c’est les monstres, démontre que la monstruosité se cache dans bien des rapports.  

LA CHRONIQUE 

Quel livre ! C’est sublime, dérangeant, fascinant et addictif. Karen Reyes est une petite-fille que la norme n’intéresse pas. Non, elle, ce qu’elle aime, c’est les monstres. Elle veut absolument en devenir un.  
Initiée par son grand-frère, Karen dessine depuis qu’elle est toute petite et tient son journal. Alors, quand sa mystérieuse voisine décède, Karen se transforme en détective et part sur les traces de la jeunesse d’Anka Silverberg 

A côté de son enquête, nous suivons également Karen dans son quotidien de petite-fille qui contient lui aussi des éléments monstrueux et plusieurs cadavres dans le placard. Maladie, secrets, morts, disparition, abandons... Karen n’est peut-être pas un monstre mais sa vie en est remplis.  

Ce roman graphique est la parfaite combinaison d’une histoire incroyablement bien maîtrisée et d’illustrations d’une densité émotionnelle folle. Entièrement réalisée au stylo bille, Emil Ferris propose avec Moi, ce que j’aime, c’est les monstres, une œuvre d’art.  
Au premier abord, les dessins peuvent justement paraître effrayants. Ils ne sont pas lisses et sont tour à tour d’une grande précision ou moins nets.  
Emil Ferris est une artiste et invoque de nombreux prédécesseurs dans ses planches. Plusieurs célèbres tableaux sont reproduits au stylo bille et c’est merveilleux.  

Bref, vous l’aurez compris, il faut se jeter sur ce roman graphique et prendre son temps pour le lire afin d’en admirer la qualité et le travail titanesque. J’attends impatiemment que la deuxième et dernière partie sorte !

L'EXTRAIT


 Image associée

Commentaires

  1. Comme toi, j'attends avec impatience le tome 2. En attendant, je continue de me délecter en feuilletant le tome 1. Du grand art!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tout à fait d'accord, c'est du grand art ! J'ai vu que le tome 2 sortait en VO en septembre 2019, ça va être long !

      Supprimer
    2. Très long, oui. D'autant plus qu'elle l'a recommencé, pour cause d'insatisfaction!

      Supprimer

Enregistrer un commentaire