Chroniques de février 2019 : Kentucky Straight / Bad man

Kentucky Straight de Chris Offut

Cela faisait quelques temps que je voulais découvrir les écrits de Chris Offut. Après avoir lu plusieurs retours positifs sur ses œuvres, pourquoi pas commencer par Kentucky Straight,un recueil nouvelles ? Je me suis dit que si cela ne me plaisait pas, je pourrai arrêter en cours e lecture (ou plutôt après la fin d’une nouvelle).

L’auteur nous livre donc 9 récits, se déroulant dans l’état du Kentucky et rendant hommage, si on peut dire ça, à ses habitants. La rudesse das Appalaches nous est contée .

Ces récits ont comme situation de départ des événements du quotidien : le passage d’un examen, des parties de billard... L’auteur arrive à transformer cela en des histoires que l’on a envie de poursuivre, même si pourtant banales.

Différents thèmes y sont abordés comme le jeu, notamment les nouvelles Le billard et Le fumoir, mais aussi bien d’autres thèmes.

La qualité de ces nouvelles est plutôt homogène, même si certaines m’ont plus parlé : Mauvaise graine et Tante Granny Lith pour donner quelques noms.

Comme je l’avais dit lors de ma chronique sur Le bazar des mauvais rêves de Stephen King, les nouvelles constituent des petites friandises que je mange avec parcimonie ou que je dévore selon la qualité des différents récits. Ici, cela s’apparente plus à un festin exécuté à la Mach 8 !

Apprenant que l’auteur sera au Quai du Polar à Lyon, sans doute essaierai-je de l’approcher.

Bad man de Dathan Auerbach

Roman que j'attendais particulièrement, Bad man a réalisé une prouesse, il m'a fait voir d’un autre œil les supermarchés ! 

Certaines œuvres peuvent vous faire hérisser les poils. Bad man fait partie de celles-ci, non pas en arborant un bestiaire fantastique mais plutôt par l’horreur de la situation.

L'enlèvement d'un enfant plonge dans l’horreur toute une famille. En effet, l’histoire ne traite pas que de Ben et sa recherche d’Eric. Les différentes conséquences d’un enlèvement sont traités : la famille qui essaie d’avancer tout de même en faisant comme si de rien n’était, la portée que peut avoir une accusation fausse sur la vie des gens..

L'écriture est simple mais percutante. Les différents sentiments par lesquels passe Ben nous sont si bien retranscrits que l'on se met à ressentir les mêmes : l’effroi de la disparition, la suspicion envers ses amis, la défiance accordée à la police. De plus, une atmosphère se dégage au fil des mots, une atmosphère poisseuse se fait ressentir et vient peser sur notre moral.

L'intrigue monte crescendo et nous livre une intrigue labyrinthique et on titube, au même rythme que Ben, de pages en pages pour découvrir le fin mot de l'histoire. La fin m’a laissé quelque peu perplexe. Aucune réelle explication n’est amenée, cela m’a fait l’effet de repartir au début de l’intrigue.

Malgré ce petit point négatif, cette lecture fut à la hauteur de mes attentes, j’en ressors comblé et pas le moins du monde déçu.