Simone au travail - David Turgeon
Grâce au Picabo River Book Club, je découvre pour la première fois une maison d’édition québécoise. Place à aux éditions Le Quartanier et à David Turgeon et sa Simone au travail pour ce premier livre de #MarsQuébécois sur le blog.
L’AUTEUR
David Turgeon est un auteur et dessinateur québécois. Il a déjà publié quatre romans aux éditions Le Quartanier ainsi qu’un essai, A propos du style de Genette paru en 2018. Simone au travail est son dernier roman, sorti en 2017 et depuis disponible en poche aux mêmes éditions.
LE LIVRE
Récapitulons. Nous savons comment Simone a rencontré celui qui deviendra, pour un temps, son quatrième mari. Nous connaissons le métier de Simone (dessinatrice), nous connaissons son âge (elle ne les fait pas), ses mœurs (comment dire ?), ses amitiés (une fameuse ribambelle), ses habitudes (de casanière contrariée). Nous avons appris sur elle des choses que sans doute elle ignorait elle-même. Il nous reste seulement à comprendre le rôle qu’elle a joué dans la célèbre affaire du diamant de Port-Merveille.
(Résumé éditeur)
LA CHRONIQUE
Simone est une artiste. C’est à travers ses dessins érotiques que le lecteur fait sa connaissance. Un homme étrange entre dans la galerie d’art où elle expose ; il est, tout comme nous, est intrigué par ce personnage. Ce monsieur fait ensuite sa rencontre et voilà l’histoire lancée.
Dans Simone au travail, on croise de nombreux personnages. Tout d’abord, les amis de Simone que nous apprenons à apprécier au fil des pages et qui participent tous à faire avancer l’intrigue. Ensuite, ces espions, sans qui il n’y aurait pas de fil narratif, et une famille royale (princière ?) mêlée à une histoire de diamants. Enfin, il est également question de Simone et de son dernier mari, un homme mystérieux à la double identité dont on ne comprend pas trop de quel côté il joue.
Car là se retrouve le principal problème du livre : même si j’ai adoré suivre Simone et ses amis ainsi que lire les passages relatifs aux créations de l’artiste, je n’ai rien compris à cette histoire de diamants et de magouilles politiques. Intrigue trop rapide et trop floue peut-être, fatigue de ma part aussi : je n’ai pas su relier les péripéties entre elles.
Et quel dommage quand on sait que le style est excellent ! Quelle joie de lire un roman aussi riche en vocabulaire et aussi bien écrit. Entre verbes oubliés et néologismes, la langue est nourrie de mots savoureux. J'ai adoré ce point.
Pour conclure, la forme a été une délicieuse découverte tandis que le fond pêche un peu. Je suis en tout cas ravie d’avoir fait la rencontre de David Turgeon et des éditions Le Quartanier.
L’EXTRAIT
« — Cha te fait plaijir au moins ? demanda Faya la bouche pleine et les yeux ronds.
—Mais oui, bien sûr, grogna Simone de mauvaise grâce, s’apercevant tout à la fois de cette mauvaise grâce et n’en perdant pas pour autant le pli.
—Mais oui, bien sûr, grogna Simone de mauvaise grâce, s’apercevant tout à la fois de cette mauvaise grâce et n’en perdant pas pour autant le pli.
— Tu aurais peut-être préféré des croichants, hajarda Faya. »
Merci Léa et les éditions Le Quartanier pour m’avoir fait confiance !
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