Chroniques en bref #4
Même si il n’y a pas eu de chroniques
pendant quelques temps, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu
de lectures.
Le
seigneur des porcheries
Si
je devais faire un top de mes lectures de 2019, Le seigneur des porcheries serait sans doute au
sommet.
Ce roman raconte l’histoire de John
Kaltenbrunner et prend place dans la bourgade de Baker. Honni par ses
pairs, John devra avancer dans la vie grâce à ses propres moyens.
Frôlant l’autisme, sa personne dévoile une remarquable
intelligence pratique devant logiquement l’amener à la réussite.
Victime des plus cruels coups du sort, le
héros principal échouera et vivra dans la plus obscure indifférence,
si ce n’est les rumeurs développées sur sa personne. Plus que la
biographie du personnage, il s’agit aussi le récit d’une
vengeance, une revanche à prendre sur la ville de Baker et ses
habitants, les « trolls ».
A
lire cela, on pourrait croire qu’il s’agit juste d’une lecture
dramatique. Que nenni ! L’auteur a su insuffler une bonne dose
d’humour à travers les phrases, plus d’une fois je
me suis surpris à rire ou à exprimer un sourire coupable.
Il
s’agit d’une lecture capable de vous révolter au début d’un
paragraphe mais à vous faire rire aux éclats la phrase d’après.
Le style littéraire n’est pas délaissé
au profit de ces aventures rocambolesques. L’auteur, par ces phrases courtes, transforme les quelques six cents pages composant ce roman en
une lecture effrénée. Une fois commencée, vous dévorerez ce
roman !
Jours
barbares
Jours
Barbares est le roman
qu’il faut lire pour découvrir le surf. William
Finnegan, au travers de son écriture, nous conte sa passion pour le
surf, et ce à plusieurs moments de sa vie. De son enfance Hawaï à
ses sessions de surf à Montauk, l’auteur nous permet donc de le
suivre dans différentes pérégrinations et de nous communiquer son
amour pour l’Océan et ses vagues. L’écriture de l’auteur est
claire et même si on pourrait être perdu dans le vocabulaire
particulier de ce sport, il n’en est rien. Un glossaire nous est
fourni à la fin de l’ouvrage.
Il
s’agit d’un roman particulièrement intéressant, qui donne envie
de voyager pour aller contempler nous même ces mouvements de houle !
Satan
dans le désert
Roman noir qui soulève plusieurs
questions, Satan dans le désert
est une lecture coup
de poing. Dès les première pages, nous sommes livrés à un déluge
de violence. Rien que
l’enlèvement de Gabi et les meurtres de Sam et Sarah, sa mère et
son beau père, ont de quoi nous laisser sur le carreau.
On
suit Bob, policier et père de Gabi, qui va se lancer à la poursuite
de Cyrus, le ravisseur de sa fille. Dans sa traque, il sera
accompagné par Case Hardin, une ancienne junkie ayant appartenu à
la bande de Cyrus. Cette
équipée sera parsemée de viols et de violences.
Cette
association dès plus marginales est
de prime abord un peu cliché, mais
va lentement évoluer. Les deux personnages vont apprendre à se
côtoyer et vont s’apprivoiser.
L’antagoniste principal, Cyrus, de par
son charisme, est à la tête d’une bande rappelant la « Famille »
de Manson. Les membres de cette famille sont développés à travers
les pages. L’auteur a réussi le pari de créer un « méchant »
dès plus cruels et éloquent, plus on en apprend sur lui, plus on a
envie que les héros s’occupent de lui.
Ce roman est une pure bombe, il vous
happera par son déchaînement de violences et de péripéties.
L’écriture de l’auteur dynamite le tout et nous amène à nous
poser différentes questions. Que ferions nous pour les personnes que
l’on aime ? Où serions-nous prêt à aller ?
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